Comment réussir la bouture de framboisier étape par étape ?
Multiplier un framboisier à la maison procure le plaisir de récolter davantage de baies sucrées tout en découvrant les secrets d’un geste horticole accessible. Les débutants comme les jardiniers aguerris trouvent dans le bouturage une méthode simple, économique et respectueuse de la plante mère. Entre le choix du bon rameau, la maîtrise de l’humidité et la transplantation finale, chaque étape renforce la connexion avec le jardin.
En bref : bouturer un framboisier sans se tromper
• Sélectionner la bonne période (juin-juillet pour les tiges, octobre-novembre pour les racines) ✅
• Prélever des segments sains, légèrement lignifiés et bourrés d’énergie 🌱
• Installer les boutures dans un substrat drainant, moitié sable moitié terreau, pour éviter la pourriture ⚖️
• Maintenir une humidité douce sous mini-serre et surveiller l’apparition des premières racines 🔍
• Transplanter au printemps suivant dans un sol riche, à 50 cm de distance, pour une récolte boostée 🍇
Ce guide pas à pas détaille les gestes, les erreurs à esquiver et les astuces des enseignes Truffaut, Botanic ou Gamm Vert pour réussir la bouture de framboisier étape par étape.
Choisir le moment idéal pour bouturer un framboisier : calendrier et météo favorable
Le calendrier joue un rôle clé dans la réussite de la multiplication. Pour la bouture de tiges, les jardiniers plébiscitent la fenêtre située entre mi-juin et début juillet. À ce stade, les jeunes rameaux semi-aoûtés contiennent suffisamment de sève pour nourrir la future plantule sans risquer un épuisement précoce. À l’inverse, la bouture de racines se pratique dès que la canicule s’éloigne : octobre et novembre offrent un sol encore doux, une humidité stable et une circulation de sève ralentie, combinaison gagnante pour la cicatrisation.
Pourquoi ne pas suivre l’exemple du potager partagé « Les Baies Urbaines » de Lille ? Les membres notent scrupuleusement les relevés météo : un sol à 12 °C minimum et une hygrométrie proche de 70 % garantissent un taux d’enracinement proche de 90 %. Cette rigueur leur vaut d’échanger chaque année plus de 200 boutures certifiées.
- 🌞 Tiges : fin de printemps, 20-25 °C le jour
- 🍂 Racines : plein automne, 10-15 °C en moyenne
- 🗓️ Lune descendante : favorise la mise à racines
- 🌧️ Arrosage la veille du prélèvement : tiges gorgées d’eau
| Période | Type de bouture | Température idéale 🌡️ | Avantage principal |
|---|---|---|---|
| Juin-juillet | Tiges | 20-25 °C | Vigueur maximale des rameaux |
| Octobre-novembre | Racines | 10-15 °C | Formation rapide de radicelles |
Les jardineries Jardiland et Vilmorin relaient ces créneaux dans leurs fiches 2025, insistant sur l’économie réalisée : multiplier plutôt qu’acheter des plants neufs.
Prélever et préparer les tiges ou racines : les gestes précis pour un départ gagnant
Une bouture réussie commence par une coupe nette. Le sécateur désinfecté, tel le modèle à crémaillère conseillé par Castorama, assure une incision sans bavure au-dessus d’un nœud. Les tiges retenues mesurent 20 à 25 cm et portent trois yeux : un en surface pour la future pousse, deux enterrés pour les racines.
L’atelier de la ferme Magellan illustre la méthode lors de ses ateliers du samedi : chaque participant trempe la base dans une poudre hormonale Bakker, puis tapote l’excédent. Selon leurs relevés, la poudre augmente de 30 % la densité du système racinaire à trois semaines.
- ✂️ Coupe biseautée à 45° : agrandit la zone de contact
- 🧼 Désinfection à l’alcool 70 % avant chaque série
- 🌿 Suppression des feuilles du bas pour limiter l’évaporation
- ⚗️ Option hormone (gel ou poudre) pour booster le démarrage
| Étape | Outil conseillé 🛠️ | Durée | Conseil expert |
|---|---|---|---|
| Prélever | Sécateur Castorama | 30 s/tige | Couper au lever du jour |
| Habiller | Ciseaux fins | 1 min | Limiter les plaies |
| Humer | Bain d’eau claire | 10 min | Réhydrater la tige |
| Hormonage | Poudre Bakker | 5 s | Tapoter l’excédent |
Botanic rappelle que les framboisiers issus de variétés remontantes comme ‘Heritage’ se prêtent tout particulièrement à ce processus : leurs tissus restent tendres plus longtemps, rendant le prélèvement plus flexible.
Composer un substrat sur-mesure et installer les boutures en godets
Le substrat représente la couette douillette du futur plant. Mélanger 50 % de terreau « Semis & Boutures » Willemse et 50 % de perlite garantit à la fois légèreté et rétention d’humidité. Plantes et Jardins conseille d’ajouter une pincée de charbon horticole broyé : l’effet est double — neutralisation des pathogènes et drainage amélioré.
Les godets de 9 cm, percés, sont remplis en laissant 1 cm sous le rebord. Chaque bouture glisse jusqu’au second œil, la terre est délicatement tassée puis arrosée à la pomme fine. Une mini-serre improvisée à base de bouteille en plastique maintient 80 % d’humidité relative, tout en laissant passer la lumière douce d’une fenêtre est.
- 🪴 Substrat léger : mélange terreau/perlite 1:1
- 💧 Arrosage initial copieux — le surplus doit s’échapper
- 🏡 Micro-cloche transparente pour le taux d’humidité
- 📍 Étiquette datée : suivi rigoureux du lot
| Composant | Proportion | Rôle principal 🎯 |
|---|---|---|
| Terreau Semis Willemse | 50 % | Nutrition douce |
| Perlite | 45 % | Aération des racines |
| Charbon broyé | 5 % | Protection antifongique |
La chaîne YouTube « Graines de Passion » montre la technique en temps réel ; la vidéo atteint 100 000 vues grâce à ses gros plans limpides.
Ce support visuel complète la fiche pas-à-pas distribuée chez Gamm Vert, qui fournit aussi des kits prêts à l’emploi pour les citadins pressés.
Soin quotidien : humidité, lumière, protection jusqu’à l’enracinement
Les trois premières semaines ressemblent à une garde intensive du nourrisson : la bouture ne possède pas encore de racines et dépend donc entièrement du taux d’humidité ambiant. L’arrosage se fait au pulvérisateur, le matin, pour éviter les chocs thermiques et limiter la prolifération fongique nocturne. Les godets sont regroupés dans un bac que l’on ouvre dix minutes par jour, histoire de chasser l’excès de condensation.
Un cas d’école au lycée horticole de Blois met en lumière l’impact de la luminosité : deux lots placés à 25 cm et 50 cm d’une fenêtre orientée est révèlent un écart de 20 % d’enracinement. Proximité oui, rayons directs non — c’est le mantra qui court désormais dans les couloirs de l’établissement.
- 💡 Lumière tamisée : rideau fin ou voilage
- 🌡️ Température stable 18-22 °C
- 🌬️ Aération quotidienne pour éviter Botrytis
- 🔍 Check racinaire hebdomadaire : tirer doucement sur la tige
- 🐞 Surveillance des pucerons : savon noir en préventif
| Paramètre | Niveau cible | Outil de contrôle ✅ |
|---|---|---|
| Humidité substrat | Légèrement humide | Test du doigt 🤚 |
| HR atmosphère | 75-85 % | Mini-serre + hygromètre |
| Lumière | 15000 lux indirects | Luxmètre portable |
| Température | 20 °C moyenne | Thermomètre digital |
Une nouvelle vidéo de la chaîne Truffaut explore ces réglages avec un pas-à-pas filmé dans une loggia parisienne. Les commentaires saluent la clarté des explications.
Pendant cette phase critique, Vilmorin commercialise un kit « Protection bio » à base de purin de prêle, particulièrement apprécié pour prévenir l’oïdium sans chimie.
Transplanter et booster la croissance : du godet au jardin productif
Quand une légère traction rencontre une résistance élastique, les racines sont là ! Les jardiniers programment alors la transplantation dès que la météo annonce une semaine sans gel. Le sol du jardin est ameubli sur 30 cm, amendé d’un seau de compost mûr par mètre linéaire. On installe les plants tous les 50 cm, en ligne nord-sud, pour équilibrer l’ensoleillement.
L’association « Vergers Solidaires » à Toulouse utilise depuis trois saisons un engrais organique Magellan (9-3-5) lors de la plantation ; elle observe une production précoce de 15 % et des cannes plus épaisses de 0,5 cm en moyenne par rapport au témoin non enrichi.
- 📦 Durcir les plants : exposition extérieure progressive 7-10 jours
- 🕳️ Trou 2 × le volume du godet pour faciliter la reprise
- 🌱 Collet à ras de la surface : évite l’étouffement
- 🚰 Bassinage post-plantation 5 L d’eau par pied
- 🪵 Paillage 8 cm (copeaux ou BRF) pour la fraîcheur
| Action | Fréquence | Gain estimé 📈 |
|---|---|---|
| Compost | 1 × /an | +20 % rendement |
| Taille des cannes | Hiver | Canopée aérée |
| Arrosage goutte-à-goutte | 2 × /sem en été | Fruits plus juteux |
| Fertilisation Magellan | Printemps | Canne renforcée |
Castorama propose un kit d’arrosage micro-irrigation à 25 €, idéal pour maintenir l’humidité sans gaspillage. Quant aux amateurs de balcon, Botanic commercialise des bacs surélevés à réserve d’eau compatibles avec les racines superficielles du framboisier.
Combien de temps conserver les boutures en mini-serre ?
La mini-serre reste utile jusqu’à l’apparition de racines visibles ou d’une résistance légère, soit 4 à 6 semaines. Au-delà, aérez davantage pour durcir les jeunes plants.
Faut-il désinfecter le sécateur entre deux variétés ?
Oui, un passage d’alcool ou de flamme rapide élimine les spores et évite la transmission de maladies entre variétés.
Peut-on bouturer un framboisier remontant et non remontant de la même façon ?
La technique reste identique. Seule la période change : tiges remontantes en fin d’été, tiges non remontantes plutôt début d’été pour respecter leur cycle naturel.
Quelles solutions naturelles contre la pourriture des boutures ?
Le charbon horticole, le purin de prêle et une aération quotidienne préviennent les champignons sans recours aux fongicides chimiques.
Quel rendement espérer après transplantation ?
Un plant issu de bouture donne en moyenne 500 g à 1 kg de fruits la deuxième année, à condition d’un sol fertile, d’une taille hivernale et d’un arrosage régulier.
